GR20118030 VERTUS ET LIMITES DE LIMPLICATION DUALE EN FRANCE
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Résumé
A partir d’une approche en termes de profils, les scores d’implication des salariés impliqués à la fois dans le syndicat et dans l’entreprise (salariés doublement impliqués) sont comparés à ceux des salariés unilatéralement impliqués. L’objectif est de tester certaines des vertus reconnues à l’implication duale. Deux échantillons indépendants de salariés du secteur privé, composés de 396 non syndiqués pour l’un et de 1100 salariés syndiqués pour l’autre, sont étudiés statistiquement. Les analyses révèlent tout d’abord qu’une attitude d’implication duale émerge du contexte des relations collectives françaises, pourtant traditionnellement considérées comme conflictuelles. Elles indiquent ensuite, qu’au sein de la population des salariés syndiqués, les scores d’implication dans l’entreprise d’une part, et dans le syndicat d’autre part, sont plus élevés chez les doublement impliqués que chez les salariés unilatéralement impliqués. Les analyses montrent à l’inverse qu’il n’existe pas de différence significative d’implication dans l’entreprise lorsque l’échantillon des salariés syndiqués, pris globalement, est comparé à l’échantillon des salariés non syndiqués, ou lorsque les doublements impliqués sont comparés aux non syndiqués impliqués dans l’entreprise. Ces résultats invitent à revoir les études comparées des différents systèmes de relations collectives pour mieux les caractériser, à réexaminer la place accordée à la qualité du climat social dans la liste des antécédents de l’implication duale et à relativiser les effets bénéfiques de l’implication duale.