Résumé

Le management de proximité dans l’authenticité des ressentis et le dialogue donne sens aux partages opérationnels. Les pouvoirs politiques et économiques ne sont liés qu’aux contingences parfois violentes des objectifs stratégiques, des opportunités et des aléas. Le volet éthique social est souvent légal à minima malgré des apparences de bienveillance et d’empathie de principe. Les organisations inféodées aux impatiences de l’efficacité et du résultat excluent de fait le temps du partage symbolique et imaginaire créant identité, appartenance et projet dans tout lien intersubjectif. Nous appelons ici les ressources suggérées au sujet par les postures tirées de la psychanalyse, de la philosophie et d’une culture humaniste et littéraire. De telles ressources sont en déclin quand l’immédiateté de l’image et la communication « d’impact » sans métaphores vient court-circuiter la complexité et la lente mise en oeuvre de liens opérationnels durables, pertinents et satisfaisants. L’entretien de l’espace réflexif singulier de chacun prend aujourd’hui une importance peut-être décisive dans la régulation de la gestion des ressources humaines. Pour bien mettre en évidence l’originalité du propos nous citons ici les « trois bonnes fées » spontanées que sont la surprise, l’étonnement et le sourire donnait sens à la relation à autrui qui passe par la relation à soi-même. Se questionner sur le « management » passe par la pratique personnelle d’un quotidien sachant se détacher des abstractions conceptuelles d’école comme des certitudes et des conventions de position qui se partagent fort peu.

Mots-clés : Proximité, étonnement, sourire, langage symbolique et imaginaire, posture réflexive, relativisation des enjeux, mise à distance des modélisations a priori.