Résumé

Introduction : L’Ulcère de Buruli (UB) est dû à Micobacterium Ulcerans (MU). C’est une pathologie en expansion rapide dans plusieurs Pays du monde, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales de l’Afrique. Bien que les vecteurs et les moyens de transmissions soient, jusqu’aujourd’hui, inconnus, on suppose que la transmission de l’UB est associée aux activités humaines dans l’eau et que sa diffusion est liée à l’utilisation du sol. Ces hypothèses sont soutenues par plusieurs études locales surtout dans les villages. L’objectif de cette étude est d’estimer l’incidence de l’UB dans une zone isolée du Bénin (Zinvié) et d’évaluer les caractéristiques de la pathologie, les thérapies utilisées et les résultats. Résultats : Dans la période comprise entre 2005 et 2009, l’UB est plus diffusé parmi la population pédiatrique, touchant principalement les membres inférieurs et supérieurs, surtout en forme ulcéreuse, même si le nombre de nouveaux cas diminue régulièrement dans le temps. Par contre, dans les zones où la végétation est constituée principalement d’arbustes typiques de la brousse, nous avons documenté un accroissement de la forme chronique d’UB (durée > de 3 mois). Le traitement administré en hôpital (chirurgie) et dans les centres de santé repartis dans la brousse (ozonethérapie et médicament naturel) a conduit à la guérison de presque tous les patients dans une période d’environs deux mois, sans séquelles importante. Conclusions : Notre observation semble confirmer que l’UB aigu est en baisse même dans une des zones les plus isolées du Benin, grâce à une thérapie correcte, administrée dans un centre bien équipé, permettant ainsi de résoudre la plus part des cas. Par contre dans les zones plus éloignées de la brousse, l’augmentation documentée des cas d’UB chronique a été résolue avec le traitement localisé d’ozonethérapie et le médicament naturel.

Mots-clés : Ulcères, médecine tropicale, ozonethérapie.