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Cet article analyse le phénomène du petit monde dans le réseau des administrateurs des sociétés du FTSEurofirst 100 afin de mieux appréhender la dimension sociale de ces acteurs. Il montre que les liens humains, établis par quelques administrateurs multi-mandats disséminés dans les conseils, aboutissent à une composante géante agrégeant presque tous les conseils et administrateurs. Quelques personnes, souvent de nationalité allemande, sont au coeur du réseau. La structure du graphe qui en découle, testée pour la première fois en Europe, est, comme aux USA et en France, de type petit monde au sens de Watts (1999). Cette propriété ne découle ni de la volonté particulière d'acteurs ? les banques notamment ? visant à structurer le réseau à leur avantage ni de l'influence de l'architecture du sous graphe des administrateurs des sociétés françaises. Le recours à des graphes aléatoires équivalents en termes de distributions de taille des conseils et de taille des portefeuilles de mandats montre que l'architecture petit monde est simplement liée à la structure bipartie du réseau organisé en conseils. Il existe aussi des similitudes entre le réseau américain et le réseau européen bien que les modèles de gouvernance soient spécifiques.

Auteurs :Maati Jérôme
Extrait de la revue BMI 94