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Cette recherche mesure la rentabilité de long terme d'un placement en terres agricoles et la compare avec celle des actifs patrimoniaux concurrents, les actions, les obligations, l'or et l'immobilier de rapport entre 1950 et 2000. Le premier élément de mesure, la variation de la valeur vénale des terres agricoles, témoigne d'une forte croissance de 1950 à 1980 suivie par une forte baisse. Le second élément repose sur une estimation inédite du revenu annuel des terres agricoles, et la prise en compte des taxes foncières pour déterminer le rendement net. La somme des variations de prix et de revenu annuelles montre que la forte rentabilité globale des terres agricoles devient nulle et même négative à partir de 1981. La comparaison avec l'évolution de l'immobilier et de l'or et de deux portefeuilles indiciels, actions et obligations, montre que d'une part, le placement immobilier domine le placement en terres agricoles alors que ce dernier dépasse le placement en or sur l'ensemble de la période, d'autre part, jusqu'en 1982, un placement en terres agricoles a été supérieur à celui en obligations et presque égal à celui en actions. Par contre, depuis 1983 et l'envolée des cours boursiers, le placement agricole "fait beaucoup moins bien".
Auteurs :Gallais-Hamonno Georges , De Sousa Manuela
Extrait de la revue BMI 61