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Dans un contexte de taux d'intérêt historiquement bas, le marché des crédits à la consommation accordés par les établissements de crédit spécialisés aux particuliers apparaît atypique par le niveau des taux pratiqués proches des taux d'usure. La littérature anglo-saxonne avance quelques facteurs explicatifs parmi lesquels les risques bancaires de sélection adverse et de hasard moral à l'origine d'un risque de défaillance des emprunteurs apparaissent les plus fondés. Nous montrons que les taux pratiqués ne correspondent pas à des taux de défaillance anticipés réalistes mais plutôt à l'existence de rentes à l'origine de " free cash flows " pour ces établissements en situation de collusion et par ailleurs filiales de groupes fortement présents dans le financement d'événements médiatiques. Une mesure actuarielle du taux de profit, correspondant à la provision non utilisée pour couvrir la défaillance, est proposée, laquelle conduit à l'obtention d'un critère d'équivalence entre les différents schémas de défaut possible. Il en ressort que les taux de prêt pratiqués ne correspondent pas à un risque de défaillance annoncé et constaté.Auteurs :Fabre Bruno , François-Heude Alain
Extrait de la revue BMI 95