SG20122135 BENJAMIN NETANYAHOU, PROMOTEUR ET INCARNATION DUN NOUVEL ISRAËL POUR QUELLE STRATÉGIE ?
- Donnez votre avis
Résumé
« Je suis le seul Premier ministre de l’État d’Israël à avoir réussi à réunir quatre-vingtquatorze députés dans ma coalition ! » Au printemps 2012, Benyamin Netanyahou (surnommé « Bibi »), au pouvoir depuis les élections générales de février 2009, pouvait triompher1. Cet éternel jeune loup de la politique israélienne avait en effet battu un nouveau record – jusque-là détenu par le prestigieux fondateur de l’État David Ben Gourion – après avoir été, en 1996, le plus jeune premier ministre israélien, en dirigeant d’une main de fer une coalition s’étendant d’une partie de la gauche travailliste jusqu’aux ultranationalistes en passant par les laïcistes russophones et les orthodoxes séfarades du parti Shas miraculeusement conciliés. Depuis, la coalition mirifique s’est certes fissurée, mais « Bibi » conserve une confortable majorité et s’offre le luxe de sondages insolemment élogieux dans un spectre politique où l’opposition brille par son inexistence.2 Si des législatives avaient lieu à l’heure où s’inscrivent ces lignes, il l’emporterait largement à la tête du Likoud face à chacun de ses rivaux centristes et travaillistes.