La lecture des travaux consacrés aux migrations au Moyen-Orient permet d’esquisser le bilan du développement massif des migrations de populations non-arabes. Il montre que ces populations suscitent et introduisent des changements dans les espaces urbains. Les avancées dans la description des mobilités spatiales et sociales qui en découlent restent cependant insuffisantes pour comprendre la manière dont s’opèrent ces transformations et le rôle et la place qu’y occupent les migrants. Il existe en effet peu de travaux sur les modes d’insertion des populations migrantes dans la ville et sur les relations qu’elles entretiennent avec ses différents « lieux » ou « milieux », malgré le caractère plus ou moins durable de nombre de leurs implantations. Comment ces nouveaux travailleurs et surtout travailleuses dont les statuts du point de vue juridique sont divers (« réfugiés », « travailleurs temporaires », « sanspapiers », etc.) sont-ils devenus visibles dans la ville et plus précisément dans certains quartiers, et en quoi leur présence met-elle à l’épreuve des socialisations pré-établies ou historiquement constituées ?
Cet article entend célébrer les trente ans de Myriam, cette étonnante campagne publicitaire qui émut la France tranquille de 1981 en révélant les dessous du modèle éponyme, au gré de promesses de plus en plus osées : « Le 2 septembre, j’enlève le haut », « Le 4 septembre, j’enlève le bas »… En rejouant avec attention et passion le strip-tease de Myriam, l’article montrera que, trente ans après, ce geste est éternel puisqu’avec Myriam, il y a toujours des dessous aux dessous. Cet étonnant millefeuille publicitaire nous permet ainsi d’approcher (mais non de connaître) les ressorts cachés du teasing publicitaire et des séductions de la curiosité commerciale.