Résumé

Le phénomène des violences urbaines est relativement récent en Europe, mais tend à s'accélérer et à se durcir. Les résolutions du 21 Septembre 2012 de la 31e conférence du conseil de l'Europe des ministres de la justice font un certain nombre de recommandations mais viennent à notre sens créer un amalgame entre mineurs et violences urbaines, et ne donnent que peu de place à une analyse sérieuse des causes de ces violences. Cet amalgame et cette absence de recours à la pensée sociologique et anthropologique et tout simplement politique viennent à notre sens justifier la politique pénale essentiellement répressive de la France à l'égard des mineurs et la tendance à considérer ces mêmes mineurs comme des majeurs, en contradiction avec nos engagements internationaux et avec les critiques sévères faites à la France par le comité des droits de l'enfant des nations unies à Genève.

MOTS-CLÉS : Violences urbaines, mineurs délinquants, politique pénale en France, absence d'analyse politique.