Résumé

Le terme « d’ingénierie sociale » n’a pas les mêmes connotations négatives en République populaire de Chine que dans les autres pays du monde. Les interventions imposées par l’État pour changer le mode de vie de la population, fondées sur sa propre définition de ce qui est bon pour elle, ne sont généralement pas contestées, du moins en principe. L’État chinois continue, encore maintenant, à présenter le Tibet comme une région en retard à cause de son isolement rural et de la pensée superstitieuse dont font preuve ses habitants, en dépit du fait que son économie, sa géographie sociale et l’aménagement de son territoire ont déjà été considérablement réorganisés par des phases successives de loi coloniale depuis les années 1950.