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PAL20138932 LE TRAVAIL UNIVERSITAIRE AU MEXIQUE, DU SALAIRE AU MÉRITE AU TRAVAIL À LA TÂCHE ?
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Résumé
À partir de 1989, suite à la profonde crise économique que connut le Mexique, le mode de régulation des professions de l’éducation supérieure a radicalement changé. La rémunération du travail, auparavant essentiellement salarial (c’est-àdire garantie par des Conventions Collectives) perdait 60 % de sa valeur. Par la suite, le redressement progressif du revenu des personnels académiques, ne s’est pas fait par des augmentations salariales, mais par la mise en place de programmes laissant aux enseignants à temps plein la possibilité d’obtenir des ressources supplémentaires, « payées au mérite », individuellement et hors-salaire, sous condition d’évaluation positive de leur production académique. Aujourd’hui, la part du salaire dans le revenu de l’élite de l’enseignement supérieur est tombée à tout juste 30 %, l’essentiel étant composé de prestations ou de récompenses additionnelles et irrégulières. En nous penchant sur le modèle des Transferts Monétaires Conditionnés, nous montrerons les réussites et les limites d’un tel système, ainsi que les effets contradictoires qu’il peut engendrer.
Mots-clés :
Universités, institutions d’éducation supérieure, profession académique, rémunération au mérite, évaluation académique, transfert monétaires conditionnées