Résumé

Parfois appréhendée comme une incursion quasi-exclusivement matérielle pour des ressources naturelles et des parts dans les marchés régionaux, la dynamique sino-africaine actuelle se donne pourtant également à observer en dehors du cadre exigu de la diplomatie traditionnelle. A l’ère d’une globalisation marquée par l’accélération des mouvements transnationaux et la révolution des technologies de l’information et de la communication, des acteurs non étatiques, en l’occurrence les populations, sont susceptibles de déterminer la politique extérieure ainsi que la réputation d’un État à l’étranger. Or, en se cantonnant à la dimension internationaliste, c’est-à-dire essentiellement interétatique, l’on risque de passer à côté de cette réalité fondamentale. D’ailleurs, plusieurs voix chinoises se sont élevées pour critiquer la prédilection outrancière à la diplomatie classique d’État à État