Pas de plan, pas d’équation, pas d’instrumentation de gestion, pas d’études de cas, ni de techniques de créativité ou d’études de marché. Rien de tout cela ne fut mobilisé durant ce processus improbable d’un détour par l’art dans une formation en entrepreneuriat où les élèves d’une école de commerce ont basculé dans un univers totalement éloigné de leur quotidien.
Un nombre croissant d’investisseurs ne cherche plus, principalement, à gagner de l’argent en faisant fonctionner des entreprises, mais en effectuant des transactions sur les droits de propriété des entreprises. L’achat et la revente d’établissements industriels et commerciaux sont des moments privilégiés où de grosses sommes d’argent sont échangées rapidement et au cours desquels les fortunes se font et se défont. Quelles sont les conséquences de ces changements de propriété incessants sur le développement à long terme des établissements concernés et sur la prospérité (ou le déclin) de leurs parties prenantes (les salariés, les clients, les fournisseurs, les petits investisseurs et les collectivités locales) ? Nous proposons d’examiner ici ces questions à partir de l’étude du cas des investissements européens dans le bioéthanol brésilien.