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L'actionnariat des salariés est au coeur du débat actuel sur la gouvernance d'entreprise, dont il accompagne la mutation, dans sa double dimension, actionnariale ? celle qui fait primer les intérêts des actionnaires dans le processus de prise de décision stratégique ? et partenariale ? celle qui prend en compte les intérêts de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise. Dans la mesure où l'actionnariat des salariés permet, notamment, de rémunérer le risque du capital humain spécifique à la firme, son rôle apparaît déterminant car polyvalent dans le processus de création de valeur. L'étude empirique proposée, menée sur un échantillon de 131 entreprises françaises cotées, cherche à mesurer l'impact sur la création de valeur d'une politique d'actionnariat du personnel soutenue, au sens de la Fédération des actionnaires salariés et anciens salariés (FAS), sur une période de trois ans, de 1999 à 2001. Les résultats contredisent les postulats théoriques en soulignant l'absence d'influence de la participation au capital des salariés sur la création de valeur, que celle-ci soit envisagée sous son angle actionnarial ou partenarial.

Auteurs :Poulain-Rehm Thierry
Extrait de la revue BMI 88