Depuis vingt ans, l’industrie automobile est engagée dans un processus d’adaptation à un marché international et à une concurrence internationale qui évoluent très rapidement. Une stratégie qui se traduit par une réduction de l’empreinte nationale des constructeurs français, et ce, en cohérence avec l’évolution de la production et de la vente mondiales d’automobiles. Ce processus d’adaptation s’exprime non seulement au travers de fermetures d’usines d’assemblage, mais aussi par la baisse de la valeur ajoutée produite par la filière automobile en France.
L’exemple d’une Société d’Économie Mixte d’aménagement foncier présente un cas de fraude négligé par la littérature : la fraude s’y est répandue, peu à peu, du sommet vers la base par imitation et addiction, en une collusion tacite. La littérature s’était plutôt intéressée, en effet, aux manoeuvres illicites aux yeux du dirigeant ou interdites par le législateur. Mais elle n’avait pas modélisé le processus par lequel la fraude se constitue, se développe et trouve un terme. En s’appuyant sur le cas de cette SEM, nous proposons un modèle de diffusion de la fraude et nous discutons de sa possible généralisation, tout en analysant la pertinence des mesures traditionnelles de lutte contre la fraude.