Si
la nécessité de ladoption au niveau de lUnion européenne
dune politique volontariste et ambitieuse de gestion des risques
des substances chimiques pour lenvironnement et la santé apparaît
incontestable et justifiée, force est de constater que, plusieurs
années après son entrée en vigueur, REACH est loin de faire
lunanimité. Dans le contexte économique actuel, les entreprises
ont en effet de plus en plus de mal à supporter les contraintes
administratives et les coûts induits que fait peser sur elles REACH.
De nombreux industriels appellent donc de leurs voeux une révision
de REACH qui tienne mieux compte des difficultés quils
rencontrent au quotidien dans la gestion de leurs activités.
Un nombre croissant d’investisseurs ne cherche plus, principalement, à gagner de l’argent en faisant fonctionner des entreprises, mais en effectuant des transactions sur les droits de propriété des entreprises. L’achat et la revente d’établissements industriels et commerciaux sont des moments privilégiés où de grosses sommes d’argent sont échangées rapidement et au cours desquels les fortunes se font et se défont. Quelles sont les conséquences de ces changements de propriété incessants sur le développement à long terme des établissements concernés et sur la prospérité (ou le déclin) de leurs parties prenantes (les salariés, les clients, les fournisseurs, les petits investisseurs et les collectivités locales) ? Nous proposons d’examiner ici ces questions à partir de l’étude du cas des investissements européens dans le bioéthanol brésilien.