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BT20114534 PONT DE ST-NAZAIRE / ST-BRÉVIN : CONCEPTION DU RENFORCEMENT DES POUTRES VIPP DU VIADUC
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Résumé
Le pont de Saint-Nazaire Saint-Brévin se situe à l’embouchure de la Loire. D’une longueur totale de 3356 m, pont le plus long de France, il se compose d’un ouvrage métallique haubané central de 720 m de long, d’un viaduc d’accès nord composé de 22 travées (1115 m) et d’un viaduc d’accès sud composé de 30 travées (1521 m). Les tabliers de ces viaducs d’accès sont en béton précontraint de type VIPP (Viaducs à travées Indépendantes à Poutres Précontraintes). Les principaux désordres constatés sur les tabliers sud sont dus à des dégradations par corrosion. L’ambiance maritime et les défauts d’exécution ont contribué à la pénétration de chlorures. Aujourd’hui, certaines poutres VIPP présentent des défauts affectant les fils de précontrainte (corrosion fissurante sous tension notamment). Bien que l’ouvrage ne présente pas de risque à court terme, la découverte d’une poutre très dégradée a rendu nécessaire le renforcement structurel de l’ensemble des poutres du viaduc d’accès sud, plus exposées aux embruns que celles du viaduc nord. Une solution de précontrainte additionnelle isostatique représentant 60% de la précontrainte existante, a été retenue. Un renforcement du talon par des poutres en béton fortement armé, coulées sur le talon des poutres existantes, complète cette solution. Les ruptures de câbles ont été modélisées de manière exhaustive, en différentes positions et en prenant en compte un nombre croissant de fils cassés, sur le logiciel Pythagore 6 ANNALES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS développé en interne. Par ailleurs, les études ont permis de mettre en évidence une nécessité de renforcer les poutres à l’effort tranchant par du matériau composite. Outre la conception du renforcement, une réflexion a été menée sur les méthodes de réalisation des travaux, étant donné la complexité du site en estuaire et les contraintes dues aux travaux sous circulation. Le caractère innovant du renforcement réside dans l’augmentation conséquente de la capacité portante de l’ouvrage, tenant compte des dégradations actuelles et à venir. Le chantier de renforcement vient de démarrer et devrait durer jusqu’en juin 2013.