Le 20 octobre dernier, une dépêche de l’agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle), passée presque inaperçue, annonçait que le gazoduc entre la Birmanie et la Chine « était entré pleinement en fonction ». Propriété de la China National Petroleum Corporation ou CNPC, 5e entreprise mondiale en 2013 (classement Forbes), ce gazoduc s’étend sur une distance de 2 520 kilomètres, dont 793 kilomètres en Birmanie. Doublé d’un oléoduc (22 millions de tonnes/an), il a été conçu pour acheminer 12 milliards de mètres cubes/an de gaz naturel, en provenance des gisements birmans offshore de Shwe dans le Golfe du Bengale, jusqu’à la ville chinoise de Kunming (province du Yunnan).
Beaucoup a été dit et écrit sur la motivation au travail depuis l’avènement des organisations modernes. Les théories gestionnaires de la motivation ont focalisé leur apport sur l’identification des stimuli externes qui pouvaient être actionnés par les organisations et leur relais, les managers, dans l’optique de susciter la motivation des individus. Cet article propose un retournement d’approche. La motivation au travail y est appréhendée comme une dynamique éminemment individuelle résultant de l’investissement de trois registres d’activités : les Obligations, les Initiatives et les Aspirations. Ces trois registres sont indispensables à chaque individu au travail ; ils sont propres à chacun (leur contenu varie d’un individu à l’autre) et sont en évolution permanente, au fur et à mesure qu’ils sont effectivement investis et que l’individu avance en âge. Cette conceptualisation fonde une nouvelle approche de la gestion de la motivation en organisation : l’orientation qu’elle propose est de faire de chaque individu au travail à la fois le gardien et le régulateur de ses Obligations/Initiatives/Aspirations.