Résumé

Le développement d’une politique d’évaluation des pratiques professionnelles apparaît dès la loi hospitalière de juillet 1991 [1] pour les établissements hospitaliers. Cependant, les différents dispositifs d’évaluation, ou de formation permanente, mis en oeuvre ces dernières années souffraient d’un déficit de leadership médical et étaient présentés comme des dispositifs constituant eux-mêmes leur propre finalité et à ce titre insuffisamment intégrés à l’exercice clinique quotidien [2]. Une impulsion importante a été donnée à la dynamique d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) médicales par la loi d’août 2004 [3] et le décret d’avril 2005 [4], d’une part, qui confient aux médecins l’organisation et la validation des démarches d’EPP, et d’autre part par la certification V2 qui a mis l’accent sur l’évaluation du service médical rendu aux patients. L’EPP consiste en « l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la Haute Autorité de Santé (HAS) et inclut la mise en oeuvre et le suivi d’actions d’amélioration des pratiques » [4]. Le développement de l’EPP s’appuie sur la constatation que nous avons tendance à améliorer ce que nous évaluons [5].