Cet essai analyse l’empreinte du spiritualisme philosophique dans les projets politiques de Felipe Carrillo Puerto, notamment dans sa tentative de « revitalisation » de l’esprit ancestral des Mayas. Il a ainsi contribué à l’élaboration d’un scénario politicoarchéologique dans le contexte duquel des phénomènes politiques inédits ont pris sens. On pourrait à cet égard citer les changements introduits en matière de propriété foncière ; l’organisation des travailleurs en ligues de résistance ; le déploiement d’une rhétorique politique radicale et la mise en oeuvre d’un programme d’hygiène et de santé sexuelle visant à améliorer la qualité de la population. Ces différents éléments témoignaient d’un univers idéologique cohérent – et politiquement fonctionnel –, grâce à la récupération de la pensée et de la symbologie théosophique.
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.