

Résumé
On pourrait croire au premier regard qu’un sujet tel que celui des noms du Tibet peut être traité en quelques phrases. Vu de l’extérieur, on pourrait penser qu’il n’y a qu’un nom, Tibet, utilisé pratiquement partout – quelle que soit la langue – pour désigner ce pays. Dans les langues européennes et, en fait, dans la plupart des autres, il y a un consensus général sur l’usage du nom Tibet, ainsi que sur ses variantes historiques telles que « Thibet », etc. ; il marque visiblement une certaine continuité historique qui renvoie à une région spécifique du globe, une zone qui reste à l’écart de ses voisins, surtout en raison de sa haute altitude. Tout aussi important, cette terre est très nettement associée à une civilisation particulière, renommée pour cette forme de bouddhisme qui est communément appelée « bouddhisme tibétain ». En tant que pays distinct, cette zone géographique est connue au-delà de ses frontières sous une forme ou une autre du nom Tibet depuis l’apparition, dès le VIIe siècle, d’un État unifié tibétain dans les sources écrites.