Résumé

Parmi les changements qu’a connus depuis une dizaine d’années le paysage des langues vivantes dans l’enseignement scolaire français figure indéniablement l’émergence de la langue chinoise : le nombre de collégiens et lycéens sinisants approche les 38 000 en cette rentrée, soit un quadruplement des effectifs en 10 ans, répartis sur plus de 600 collèges et lycées, l’ensemble des académies de la France métropolitaine offrant désormais un enseignement réglementaire de chinois, depuis cette rentrée, avec l’ouverture d’enseignements de chinois en Corse en septembre de cette année. La construction disciplinaire du chinois a accompagné son essor rapide, et le chinois a acquis le statut de discipline à part entière, avec ses objectifs pédagogiques et ses programmes, qu’ils soient de langue 1, 2 ou 3. À la rentrée 2008, la discipline chinois procédait à une mise à jour de plus, et d’envergure, avec la création du parcours le plus ambitieux de notre système éducatif en matière de langues vivantes : les sections internationales de chinois, aujourd’hui au nombre de 33, de Paris à St-Denis de la Réunion, du lycée français de Shanghai à Avignon, de Lyon à Nice, de Rennes à Montpellier. Peutêtre est-ce le propre des mises à jour tardives, toujours est-il que dernière langue à intégrer le parcours intensif des sections internationales, le chinois a innové en faisant pour la première fois dans des programmes de langues vivantes une place de choix au cinéma (programmes publiés au Bulletin officiel de l’Education nationale du 4 septembre 2008).