La naissance d’Internet et son corollaire, la connexion à travers la planète de millions d’ordinateurs entre eux, a vu naître une quatrième dimension, à savoir l’espace virtuel que constitue l’interconnexion des réseaux informatiques. La dépendance grandissante de pans entiers de nos existences (données médicales ou bancaires), de nos modes de production (informatique industrielle et d’entreprise), de notre défense (numérisation du champ de bataille), à l’égard des systèmes d’information et de communication fait de la lutte contre la criminalité numérique un nouvel enjeu vital pour notre société.
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.