Extrait

Le 13 janvier 2013 en Seine-Saint- Denis, la cité des Beaudottes de Sevran enregistrait le premier règlement de comptes entre bandes de l’année, par rafales d’arme automatique. Trafic de stupéfiants ? Différend commercial ? Rivalités territo - riales ? Cette violence exacerbée et banalisée, ajoutée à l’implication de mi - neurs dans un processus criminel, forme un terreau fertile au développement de bandes violentes territorialisées. Les signes sont là, mis en évidence par la Préfecture de Police de Paris : « Les bandes issues des quartiers sensibles des banlieues constituent la principale menace des années à venir en matière de bandes violentes actives. L’ampleur varie sur chaque territoire en fonction du niveau d’organisation de la bande concernée. »1 Ainsi, la mission de police répond exactement à la nécessité de mettre en adéquation le bouclier au glaive. Tel est l’objet de la présente étude : quelle réflexion et quelle stratégie policière face aux bandes violentes ? En cette matière, les pistes développées par la Préfecture de Police de Paris, conjuguées à l’indispensable renseignement criminel, ouvrent des perspectives novatrices et encourageantes. ...