Cet article s’efforce de comprendre comment la structure de gouvernance des destinations touristiques recherchant un développement durable peut contribuer à l’équilibre désiré entre croissance économique, protection du patrimoine naturel et culturel et respect de l’équité sociale. Le cadre théorique s’appuie sur les théories contractuelles de la firme et sur la théorie des parties prenantes. Puis, l’enquête empirique examine le dispositif de gouvernance particulièrement original déployé dans le Parc national des Cinq Terres. L’étude confirme la complémentarité des corpus mobilisés et elle conduit à deux résultats : d’une part, la prise en compte des parties prenantes involontaires (population locale, environnement naturel et générations futures) dans le système de gouvernance favorise le succès stratégique à long terme ; d’autre part, la culture de la communauté locale est identifiée comme un levier stratégique majeur qui contribue à la création d’un socle commun de croyances partagées.