Jean-Yves Moisseron – Vous avez été ambassadeur en Libye. Vous êtes arabisant, vous connaissez les pays arabes et tout particulièrement la Libye, ses structures politiques, son histoire. L’intervention de la France s’est opérée dans un contexte complexe : celui du printemps arabe. Est-ce que la diplomatie française a été surprise par une rupture d’équilibre et des changements si profonds ? Y avait-il des signes anticipant ces transformations ? Une réflexion avait-elle été engagée sur des scénarios d’évolution de ce type ?