Introduction

Alors que de nombreux observateurs constatent une certaine résilience
des économies du Middle East and North Africa (MENA) à la crise
financière internationale et la relative rapidité de la reprise dans la zone
– en insistant toutefois sur les vulnérabilités, telle l’ampleur du chômage
et de la corruption, mais aussi le fléchissement des flux d’investissements
directs étrangers (IDE) et la dépendance aux importations de biens
alimentaires –, en janvier 2011, des mouvements de contestation éclatent et
se répercutent rapidement dans plusieurs pays de la région, allant jusqu’à
renverser, en Tunisie, un régime qui était pourtant considéré comme parmi
les plus stables. Le cas de l’Algérie, au vu du poids des hydrocarbures sur
son économie et de l’ampleur des excédents accumulés, est-il particulier ?
Dans cet article, nous examinons : la situation de l’économie algérienne à
la veille de la tourmente financière ; les premiers impacts du choc de 2007-
2008 ; les réactions des autorités face à la crise.