Résumé

En matière de ressources énergétiques, le monde est soumis depuis quelque temps à des secousses énormes : d’une part, une montée fulgurante des prix du pétrole et des autres ressources énergétiques dont le prix en est dépendant ; d’autre part, des perspectives de raréfaction de la ressource pétrolière à échéance de 25 à 30 ans qui posent le problème de son remplacement. Bien entendu, cette situation soulève la question essentielle du besoin en énergie de chaque pays pour le présent et l’avenir. Et, partant, quelle énergie. Ces questions sont non seulement des questions de politique mais aussi des questions de société. Comment les acteurs de la route pourraient-ils contribuer à des solutions au moins partielles ? Nous présentons dans le texte une politique adoptée par un constructeur privé, déterminé à introduire dans ses productions les critères du développement durable et de la chimie verte. Le bitume étant un dérivé du pétrole, peut on le remplacer ? La plupart des produits chimiques utilisés dans la route étant issu de la pétrochimie, peut on les remplacer ? En s’orientant vers les ressources végétales, on peut contribuer à réduire la dépendance énergétique. On montre comment, à quel prix et avec quelles précautions. Il est inévitable, dans ce raisonnement, d’aborder les critères de l’analyse du cycle de vie et d’examiner comment on peut les utiliser de manière lisible. Cette démarche d’un industriel a déjà produit d’excellents résultats, décrits dans le texte. On essaie de montrer aussi comment les ressources végétales peuvent être une chance pour les pays en développement et pour les pays développés. Les uns peuvent produire une nouvelle ressource énergétique et augmenter leur niveau de vie. Les autres trouveraient là une solution partielle à leurs ressources en énergie et en certains produits de base (bitume) pour la route en particulier. La Route, lien universel entre les peuples, serait encore porteuse d’avenir et d’espoir.