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EM2010232 TYPOLOGIE DES OUTLIERS HAUTS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DANGERS
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Résumé
Objectif : À la plupart des groupes homogènes de malades (GHM) est associée une borne supérieure de durée de séjour, au-delà de laquelle le séjour est considéré comme outlier haut. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques et conséquences économiques de ces séjours. Méthode : Tous les séjours outliers hauts du premier trimestre 2007 ont été inclus. Le recueil des données s’est effectué via le PMSI et la consultation des dossiers lors du contrôle de qualité. Résultats : • Parmi les 161 séjours contrôlés, 68 séjours mal codés (42,2 %) ont changé de GHM (avec une valorisation supplémentaire de 10 700 euros, somme négligeable comparée aux 1,6 millions d’euros de recettes générés par ces 161 séjours) et 40 séjours (24,8 %) ont perdu leur statut d’outliers hauts. • Les 121 outliers « vrais » restants étaient classés en quatre catégories : les séjours pour menace d’accouchement prématuré (9,1 %), ceux rallongés pour difficulté de transfert en établissement d’aval (17,3 %), ceux justifiés par des pathologies lourdes avec complications (33,9 %) et les autres séjours divers. Ces outliers vrais ne représentent que 1,15 % des séjours enregistrés au premier trimestre 2007. Leur valorisation atteint 2,70 % des recettes de cette période. Conclusion : Le secteur public, de par sa population de recrutement (co-morbidités, précarité), est confronté aux séjours longs dont la valorisation est sous-estimée. Les outliers hauts ralentissent le renouvellement des entrées pour de faibles recettes. De fait, il serait particulièrement intéressant de prendre en compte les caractéristiques cliniques et socio-économiques particulières des patients dans l’attribution des recettes T2A des séjours extrêmes hauts.
Mots-clés :
Durée de séjour, Séjours longs, Tarification à l’activité, GHM, Précarité.