Comment comprendre la prolifération de musées, de lieux de mémoire, de témoignages et de commémorations des périodes de guerre ou des expériences révolutionnaires en Amérique centrale ? Fruit d’opportunités nouvelles, ce travail de mémoire a au départ été alimenté par les stratégies de reconversion des cadres des organisations politico-militaires. Se professionnalisant peu à peu, ce travail de mémoire donnait naissance à un personnel politique d’un type nouveau. Avec le retour des anciens révolutionnaires au pouvoir depuis 2006, « la mémoire » des expériences passées devenait un enjeu croissant des luttes entre factions de gauche.
Cet article entend célébrer les trente ans de Myriam, cette étonnante campagne publicitaire qui émut la France tranquille de 1981 en révélant les dessous du modèle éponyme, au gré de promesses de plus en plus osées : « Le 2 septembre, j’enlève le haut », « Le 4 septembre, j’enlève le bas »… En rejouant avec attention et passion le strip-tease de Myriam, l’article montrera que, trente ans après, ce geste est éternel puisqu’avec Myriam, il y a toujours des dessous aux dessous. Cet étonnant millefeuille publicitaire nous permet ainsi d’approcher (mais non de connaître) les ressorts cachés du teasing publicitaire et des séductions de la curiosité commerciale.