MU201212341 JACQUES CHAILLEY ET LA MUSIQUE MÉDIÉVALE
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Résumé
Je suis très heureux d’avoir cette occasion d’exprimer mon admiration pour mon éminent collègue et précurseur à la Sorbonne, Jacques Chailley. Je ne l’ai pas connu personnellement, hélas, mais, sans vouloir du tout me comparer à un si grand maître, je pense que nous nous serions bien entendus, car je trouve que, par notre façon d’aborder la musique, et la musique médiévale en particulier, nous avons beaucoup en commun. Ceci résulte en grande partie de la double formation que nous avons reçue tous les deux, en philologie aussi bien qu’en musicologie. D’un intérêt pour la création musicale aussi, qui a amené Jacques Chailley à composer un certain nombre d’oeuvres inspirées par ses connaissances de la musique du Moyen Âge. On s’attendrait naturellement à trouver chez un musicologue spécialiste du Moyen Âge, mais en même temps compositeur, un certain nombre de références ou d’emprunts. Jacques Chailley ne nous déçoit pas. Son Prélude médiéval de 1974, pour septuor de cuivres, petite oeuvre sans prétentions, semble être comme un pastiche du style du motet du XIIIe siècle. Son oeuvre arrangée pour musique d’harmonie, Mors est Rolanz de 1975, est plus intéressante.