Résumé
Les cocci anaérobies à Gram positif forment un des groupes bactériens anaérobies les plus fréquemment isolés des échantillons cliniques. Ils ont pendant longtemps constitué un groupe très hétérogène bien qu’appartenant alors pour la majorité d’entre eux au genre Peptostreptococcus. De ce fait, ils ont souvent été désignés par le nom très général de GPAC (Gram-positive anaerobic cocci) (Murdoch, 1998). Ils font partie des microbiotes endogènes bucco-dentaire, des voies respiratoires supérieures, cutané, génital et digestif de l’homme et des animaux, et leur rôle pathogène est reconnu dans diverses infections. L’utilisation des méthodes moléculaires et plus récemment des méthodes basées sur la spectrométrie de masse a permis l’identification des GPAC les plus fréquemment impliqués dans les infections humaines comme étant ceux des 5 genres Anaerococcus, Finegoldia, Parvimonas, Peptoniphilus et Peptostreptococcus mais aussi de préciser le profil de résistance aux antibiotiques des différentes espèces (Murphy et Frick, 2013). Ainsi, Finegoldia magna occupe une place particulière au sein des GPAC du fait de sa prévalence dans les infections humaines, de sa virulence et de sa résistance aux antibiotiques.