Au cours des 30 dernières années, l'épidémiologie des infections bactériennes a été profondément modifiée par l'émergence de bactéries devenues résistantes à de nombreux antibiotiques. La diffusion rapide et extensive de ce phénomène peut conduire dans un délai relativement court à de véritables impasses thérapeutiques avec apparition de bactéries résistantes à tous les antibiotiques disponibles. Les causes de l'émergence et de la dissémination de l'antibio- résistance sont de deux principaux ordres : d'une part l'utilisation excessive et/ou inappropriée des antibiotiques et d'autre part la non-application stricte des règles d'hygiène hospitalière (Weinstein 2001).
Beaucoup a été dit et écrit sur la motivation au travail depuis l’avènement des organisations modernes. Les théories gestionnaires de la motivation ont focalisé leur apport sur l’identification des stimuli externes qui pouvaient être actionnés par les organisations et leur relais, les managers, dans l’optique de susciter la motivation des individus. Cet article propose un retournement d’approche. La motivation au travail y est appréhendée comme une dynamique éminemment individuelle résultant de l’investissement de trois registres d’activités : les Obligations, les Initiatives et les Aspirations. Ces trois registres sont indispensables à chaque individu au travail ; ils sont propres à chacun (leur contenu varie d’un individu à l’autre) et sont en évolution permanente, au fur et à mesure qu’ils sont effectivement investis et que l’individu avance en âge. Cette conceptualisation fonde une nouvelle approche de la gestion de la motivation en organisation : l’orientation qu’elle propose est de faire de chaque individu au travail à la fois le gardien et le régulateur de ses Obligations/Initiatives/Aspirations.