Résumé

Le système de financement du personnel soignant travaillant au sein des services d’urgences a été récemment modifié en Belgique. Les nouvelles règles tiennent compte du nombre annuel de passages dans les services d’urgences et de points complémentaires déterminés sur base de critères sensés augmenter l’activité du personnel soignant. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs influençant l’activité des infirmières dans un service d’urgences et d’évaluer si la réforme du financement mise en place en Belgique est ou non basée sur des indicateurs reflétant l’activité. Les soins réalisés auprès de 689 patients passés dans un service d’urgences d’un hôpital général ont permis de conclure qu’un patient consomme en moyenne 18,57 minutes de soins et que l’activité peut être très variable d’un patient à l’autre. Une hospitalisation, après le passage par les urgences, augmente significativement la consommation en soins. La consommation en soins varie en fonction du diagnostic médical. Une variabilité importante existe cependant au sein d’un même diagnostic. Les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure que les critères choisis pour financer les services d’urgences sont corrélés à l’activité du personnel soignant.

Mots-clés :

Urgences, Financement, charge de travail infirmière.