Résumé

L’élaboration de bétons de granulats lignocellulosiques légers, que nous nommerons agrobétons, a déjà été considérée du point de vue des caractéristiques physiques, chimiques ou encore hygrothermiques. Ils ont été étudiés macroscopiquement au titre de matériau du génie civil quand ils auraient pu être observés comme des matériaux composites. En réalité, les interfaces sont au même titre que celles du béton classique les points faibles de ces composites. En contact avec un liant, les particules végétales ont la capacité d’absorber par succion capillaire de grandes quantités d’eau. Ces transferts d’eau impactent les processus d’adhésion à l’interface, génèrent des déséquilibres dimensionnels comme un gonflement des granulats et peuvent influencer localement l’hydratation du liant. Cet ensemble de problèmes, localisé dans une zone dite de transition interfaciale, prend une importance considérable lorsque les granulats végétaux se chevauchent comme c’est le cas dans les agrobétons. Le principal objectif de cette étude a été de caractériser l’interface entre des particules végétales et un liant minéral durant les heures suivant le malaxage et après plusieurs jours. Les résultats soulignent l’importance de du prémouillage des granulats et l’intérêt potentiel de traitements pour améliorer l’adhésion et la zone de transition à court et long terme.