Résumé

J’ai rencontré, au début de l’année dernière, plusieurs Tibétains, parmi lesquels des écrivains, des enseignants, des fonctionnaires et des religieux. Nous avons échangé des réflexions sur diverses questions importantes, notamment la façon d’évaluer les mouvements de protestation qui ont éclaté l’année 2008. Ou, pour le dire autrement, nous nous sommes posé la question suivante : le Tibet devait-il ou non se révolter en 2008 ? En effet, pour certains, les manifestations n’ont fait qu’entraîner une répression de plus en plus brutale et une reprise en main de plus en plus dure de la politique dans la région, au point que le peu d’espace péniblement gagné par le passé a rapidement été réduit.