Cet article porte sur le rôle des formes de religiosité soufi es dans le façonnement des subjectivités religieuses et dans l’inscription de l’islam dans le paysage urbain d’Alep. Dans la seconde ville de Syrie, les identités religieuses revêtent des dimensions civiques et politiques car elles sont constitutives de l’ordre social urbain local, qui contraste avec l’ordre politique et culturel laïc promu par l’État syrien. L’expression des subjectivités soufi es dans la sphère publique s’opère par le biais de formes variées de performance morale, c’est-à-dire par l’affirmation publique de principes religieux incorporés en tant que cadres des pratiques sociales. Cette mobilisation continue de principes religieux incorporés par les soufis a pour effet de les inscrire dans les processus qui façonnent et constituent l’identité urbaine de la capitale du Nord en tant que paysage moral défi ni par l’islam.
L’implantation au Vietnam des pratiques internationales du management semble buter sur certains comportements culturels. Plutôt que de s’interroger sur un hypothétique changement de valeurs, il s’agit de comprendre l’idée que les acteurs se font de la place de l’individu et de son rapport aux autres, dans le contexte vietnamien. À partir d’une comparaison ligne à ligne d’un code d’éthique d’entreprise et de sa traduction en vietnamien, nous mettrons en évidence dans cet article deux conceptions bien différentes du rapport au monde et de la bonne gouvernance. C’est en partant de cette compréhension des différences entre ces deux univers culturels que les entreprises pourraient adapter leurs pratiques de management au contexte local.