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EM2008830 LENREGISTREMENT DE LINTENSITÉ EN SOINS INFIRMIERS À DES FINS FINANCIÈRES
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Résumé
Introduction : Dans la plupart des pays européens, le financement hospitalier s’oriente progressivement vers une forfaitarisation basée sur les pathologies. Cette forfaitarisation reste cependant encore très partielle en Belgique. Les tarifs sont dans ces systèmes, moyennant certains ajustements, déterminés sur base des coûts réels. Objectifs : Améliorer la comptabilité analytique classique par pathologie, utilisant la durée de séjour pour répartir les coûts infirmiers sur les séjours et les pathologies, en identifiant un nombre limité de paramètres, qui permettraient une répartition des ressources infirmières reproduisant, autant que possible, la variation de l’activité infirmière par séjour. Méthode : L’utilisation de feuilles et de stylos numériques a été choisie pour capter l’information. Les 23 facteurs du résumé infirmier minimum belge (RIM), présents dans le dossier de soins ont été valorisés en temps par les infirmières de l’hôpital. Pour chaque patient, un nombre de minutes a été calculé sur base des 23 facteurs RIM. Ce temps a été utilisé comme inducteur de coût afin de répartir les coûts infirmiers de l’unité. Différentes simulations visant à sélectionner les variables (et leur pondération) les plus représentatives des coûts ont ensuite été effectuées. Résultats : Un patient hospitalisé en cardiologie consomme 1 209 minutes de soins infirmiers, ce qui, rapporté à une durée moyenne de séjour de 5,43 jours, représente 223 minutes de soins infirmiers par jour (3,71 heures/jour). Le coût en personnel soignant est de 551,14 €. Parmi les variables « financières » disponibles en routine, la combinaison optimale consiste à répartir les coûts infirmiers pour 83 % sur base de la durée de séjour, 1 % sur base du chiffre d’affaires relatif aux produits pharmaceutiques facturés, 16 % sur base du chiffre d’affaires total. Cette combinaison génère une erreur quadratique moyenne (RMS) de 66,28 %. Cette combinaison est meilleure qu’une réparation des coûts uniquement basée sur la durée de séjour (RMS de 75,16 %). On constate que l’enregistrement de quatre paramètres du RIM permet de réduire la RMS de 62 % par rapport à celle constatée lorsqu’on utilise seulement la durée de séjour. Conclusion : L’utilisation de 3 variables financières disponibles en routine dans les hôpitaux belges en complément de la durée de séjour permet une meilleure répartition des coûts infirmiers sur les patients hospitalisés que celle basée uniquement sur base de la durée de séjour. Il est néanmoins encore possible d’améliorer facilement la répartition des charges en personnel soignant sur les séjours hospitaliers. Pour ce faire, il suffirait d’enregistrer quotidiennement les quatre premiers facteurs de dépendance du résumé infirmier minimum
Mots-clés :
Coûts, Personnel soignant, Financement à l’activité, APR-DRG.