Historiquement, les relations entre l’État mexicain et certains acteurs collectifs parties prenantes de mouvements sociaux conduisent à la mise en place d’un écheveau de tensions et de conflits qui se déroulent à la fois sur la scène politique et en marge de celle-ci. Cet article prend pour objet d’étude un groupe social organisé qui, s’estimant exclu de la distribution des ressources économiques, politiques et sociales, se lance dans des actions revendicatives qui pèsent en retour sur son mode d’organisation et d’action. San Salvador Atenco a ainsi été le lieu d’apparition de différents acteurs collectifs dont le plus important a été le Front des peuples pour la défense de la terre (FPDT), une organisation qui a eu recours à de multiples répertoires d’action collective et qui a su utiliser au mieux les structures d’opportunité politique pour défier à de multiples niveaux (fédéral, étatique et municipal) le système politique. Deux moments ont été particulièrement importants dans la genèse de cette organisation : en 2001, la lutte contre la construction du nouvel aéroport international de la ville de Mexico sur les terres ejidales d’Atenco ; en 2006, la répression à l’encontre de cette organisation et de ses partisans. Ce travail se centre sur l’analyse du surgissement de cet acteur collectif et des modalités de sa confrontation à l’État afin de comprendre comment ces épisodes ont pris un caractère sans précédent.
Cet article porte sur les activités actuelles et futures des équipes d’analyse Investissement Socialement Responsable (ISR) de la gestion d’actifs en France. L’objectif de cet article est d’étudier une éventuelle convergence entre la gestion d’actifs classique et la gestion ISR, notamment au travers d’une étude détaillée des tâches réalisées par ces équipes et de leur positionnement dans l’industrie de la gestion d’actifs. Les résultats d’une enquête réalisée en France en 2009 auprès des principaux acteurs du domaine y sont présentés. Ces résultats semblent indiquer une convergence en cours entre l’ISR et la gestion classique (mainstream), même s’il semble encore y avoir une grande hétérogénéité de pratiques qui traduit une phase de transition, dans un domaine encore très fragmenté.