Résumé

L’article propose des éléments d’analyse pour une réflexion transculturelle en bioéthique qui s’appuie sur une expérience de coopération de recherche avec des collègues et des institutions chinoises. Les points de discussion portent sur la création des comités d’éthique et leurs prérogatives, sur la réglementation de l’expérimentation humaine et animale, enfin sur celle du don et de la transplantation d’organes. Les questions éthiques sont abordées selon une lecture anthropologique. Trois axes transversaux sont suggérés pour des recherches futures : la gouvernance ‘éthique’ globale/locale appliquée à l’éthique de la recherche, les implications de la transnationalisation et de la délocalisation des pratiques de recherche en matière de gouvernance, le positionnement théorique, pluralisme conceptuel/pluralisme pragmatique, face aux variations transculturelles en éthique de la recherche. Il conviendra en outre de souligner la nécessité de la conceptualisation et de l’application d’une éthique en contexte sans pour autant ‘relativiser’ des principes fondamentaux fondés sur la production de connaissances et l’existence d’un patrimoine mondial.

Mots-clés :

Recherche biomédicale, Transplantation d’organe, Consentement éclairé, Chine.