MC20133343 LA SINOLOGIE AU MIROIR DE LA LITTÉRATURE
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Résumé
La question des rapports entre littérature et sinologie se pose lorsqu’une oeuvre peut être définie comme intégration littéraire de la sinologie. Le «cycle chinois»1 ou «cycle archéologique et sinologique » de l’oeuvre de Victor Segalen répond apparemment à cette définition. Mais si la mise en oeuvre de la sinologie peut impliquer une réévaluation critique de la manière dont se définit la littérature, la mise en oeuvre questionne également la sinologie. «L’inscription» de la sinologie dans l’oeuvre littéraire est aussi «interaction» entre la sinologie et la littérature. Si l’oeuvre «chinoise» de Segalen permet de «mettre en évidence une certaine porosité des territoires respectifs», «passages» et «transformations» sont «réciproques» : si la sinologie interroge la littérature dans sa poétique comme dans sa manière de signifier, en retour la sinologie est interrogée par la littérature : Parler des savoirs du texte ne se ramène donc pas à simplement repérer l’empreinte univoque et exclusive de telle «science» ou doctrine identifiable, dont il suffirait de désigner la marque sur le récit ou le poème, demeurés passifs. L’écriture est au contraire perçue ici à son tour comme le ferment d’une crise permanente des savoirs qu’elle mobilise.2