La question des rapports entre littérature et sinologie se pose lorsqu’une oeuvre peut être définie comme intégration littéraire de la sinologie. Le «cycle chinois»1 ou «cycle archéologique et sinologique » de l’oeuvre de Victor Segalen répond apparemment à cette définition. Mais si la mise en oeuvre de la sinologie peut impliquer une réévaluation critique de la manière dont se définit la littérature, la mise en oeuvre questionne également la sinologie. «L’inscription» de la sinologie dans l’oeuvre littéraire est aussi «interaction» entre la sinologie et la littérature. Si l’oeuvre «chinoise» de Segalen permet de «mettre en évidence une certaine porosité des territoires respectifs», «passages» et «transformations» sont «réciproques» : si la sinologie interroge la littérature dans sa poétique comme dans sa manière de signifier, en retour la sinologie est interrogée par la littérature : Parler des savoirs du texte ne se ramène donc pas à simplement repérer l’empreinte univoque et exclusive de telle «science» ou doctrine identifiable, dont il suffirait de désigner la marque sur le récit ou le poème, demeurés passifs. L’écriture est au contraire perçue ici à son tour comme le ferment d’une crise permanente des savoirs qu’elle mobilise.2
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.