MC20123141 MOÏSE ET LA CHINE
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Résumé
Sylvie Taussig – Comment un jésuite, avec son engagement, s’empare-t-il d’un sujet tel que Confucius au XVIIe siècle ? Pouvez vous revenir sur votre parcours personnel ? Thierry Meynard – Ingénieur à l’ICAM de Lille, je suis parti en Chine en 1988-1989 pour un volontariat dans le cadre d’un Service national en entreprise. Basé à Hong Kong, je n’étais cependant pas intéressé par le monde mercantile, celui de la finance et du marché, mais j’ai fait de nombreuses escapades dans le continent chinois dont j’ai découvert, passé la frontière, la réalité chinoise et entre autres des villages chrétiens. Déjà attiré par la prêtrise, j’ai senti là de manière assez forte ma vocation pour être jésuite au service de la Chine. Dès que j’ai senti cet appel, je suis allé voir à Hong Kong le père Yves Nallet, qui m’a conseillé de faire le noviciat en France, dans ma culture native ; après deux ans de noviciat à Lyon, j’ai passé 4 ans au Centre Sèves, pour faire de la philosophie et théologie, mais ce fut également une période très importante d’ouverture aux problématiques de la rencontre de l’autre et des autres cultures. J’ai souvent exprimé mon désir de repartir, et chaque été déjà j’allais à Taiwan approfondir mon apprentissage du chinois. En 1998, j’ai quitté la France de manière définitive : je suis parti à Taiwan faire un an de chinois, et la chance a fait qu’en 1998 s’ouvrait un centre à Pékin qui procédait de la volonté des universités jésuites américains d’avoir un campus dans la capitale pour proposer aux étudiants américains une formation linguistique et culturelle.