MM201221233 Tribalisme guerre civile et transition démocratique en Libye
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Introduction:
Dans le sillage des révoltes arabes, une rébellion contre le régime de
Kadhafi a éclaté à Benghazi le 12 février 2011. Ce mouvement, né dans
une ville bastion de l’opposition, a rapidement pris de l’ampleur. Dans
la foulée, un Conseil national de transition (CNT) a été créé dans le but
de mettre fin au régime et d’instaurer la démocratie. Le 10 mars 2011,
le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a reconnu cet
organisme autoproclamé et, quelques jours plus tard, le Conseil de sécurité
des Nations unies a adopté une résolution autorisant le recours à la force
contre le régime de Kadhafi. Cette résolution, adoptée avec dix voix pour
et cinq abstentions dont la Chine, la Russie et l’Allemagne, devait protéger
la population en instaurant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la
Libye. Dans les faits, elle a été le point de départ d’opérations de guerre
menées d’abord par la France et la Grande-Bretagne, puis par l’Organisation
de l’alliance atlantique (OTAN) qui, dès le 31 mars 2011, a engagé des actions
militaires ayant conduit à la mort de Kadhafi, tué le 20 octobre 2011 dans des
circonstances non encore élucidées. Ce qu’il faut bien appeler une « guerre
pour la démocratie 1 », qui a fait plus de 30 000 morts et des centaines de
milliers de blessés, et que les rebelles n’auraient pas pu emporter sans l’aide
des puissances occidentales, met en évidence des enjeux économiques,
géostratégiques et surtout politiques, ceux d’une transition démocratique
problématique dans un pays à structure tribale.