Science
des interactions entre les êtres vivants et leur milieu, lécologie
(qui sest développée au début du XXe
siècle)
fut marquée par le rêve de léquilibre. Lidée de
ladaptabilité des organismes, des espèces et des systèmes
quelles constituent avec leur environnement, introduite par
Darwin, ouvrait dès lors la voie à lémergence progressive du
concept de résilience (HOLLING,
1973). Lémergence du concept de biodiversité, après le Sommet
de la Terre de Rio-de- Janeiro (1992), puis les préoccupations
actuelles relatives aux changements globaux et à lérosion de la
biodiversité, ont renouvelé lintérêt pour la propriété de
résilience attribuée aux communautés despèces ou aux
écosystèmes, avec une attention toute particulière portée aux
phénomènes de basculement brutal dun état déquilibre à un
autre.
Un nombre croissant d’investisseurs ne cherche plus, principalement, à gagner de l’argent en faisant fonctionner des entreprises, mais en effectuant des transactions sur les droits de propriété des entreprises. L’achat et la revente d’établissements industriels et commerciaux sont des moments privilégiés où de grosses sommes d’argent sont échangées rapidement et au cours desquels les fortunes se font et se défont. Quelles sont les conséquences de ces changements de propriété incessants sur le développement à long terme des établissements concernés et sur la prospérité (ou le déclin) de leurs parties prenantes (les salariés, les clients, les fournisseurs, les petits investisseurs et les collectivités locales) ? Nous proposons d’examiner ici ces questions à partir de l’étude du cas des investissements européens dans le bioéthanol brésilien.