Extrait

Emmanuel Lincot : Dans l'ouvrage coécrit avec Bernard Hours, vous montrez toute la complexité du rôle des ONG à travers l'exemple de trois pays que vous avez observé (le Bangladesh, l'Ouzbékistan, la Chine). Complexité car ces ONG sont, dans le contexte post-Guerre froide, encouragées - par une idéologie néo-libérale alors triomphante - à se positionner en tant que « corps intermédiaires » dans un contexte profondément globalisé. Se crée dès lors, en marge et parfois contre l'autorité des États, de nouvelles configurations sociales, aux revendications violentes, ou ce qu'Arjun Appadurai a appelé une « géographie de la colère ». Les répressions de Hong Kong nous en rappellent toute l'actualité. Quelles explications donneriez- vous à la tournure prise par ces événements ? ...