MC20133349 HONG KONG ART HUB : DE LART OU DU COCHON ?
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Résumé
« Asia is becoming more and more important – What do we make of it? » Tobias Berger, curateur M+ Le mot d’esprit est peut-être un peu facile, pourtant, la question de savoir si effectivement l’avenir radieux de la métropole asiatique sur le marché international de l’art contemporain est une réalité ou une simple vue de l’esprit n’arrête plus d’agiter les milieux concernés dont les acteurs croient – presque – tous en l’imminence d’un nouvel Eldorado. La frénésie des ouvertures de galeries dédiées à l’art contemporain, les innombrables vernissages et l’activité croissante des plus grands noms des ventes aux enchères installées sur place semblent aller dans ce sens. De même, les évolutions importantes et les investissements conséquents octroyés par le gouvernement de la RAS (Région administrative spéciale) confirment cette première impression. Pourtant, les obstacles sont nombreux pour qui cherche à transformer un endroit jusque-là connu surtout pour son savoirfaire financier et son manque évident d’espaces dédiés à la création. L’ambition de cet article est donc double. D’abord, en présentant les arguments du débat, il s’agit de comprendre clairement les enjeux que recouvrent cette interrogation. Ensuite, il faut à partir de cet exposé de la situation essayer d’ouvrir un peu le débat pour le sortir des limites parfois confinées du triptyque artiste/vendeur/acheteur dont le public se sent trop souvent exclu. Il semble bien en effet que les deux objets mis ici en examen – « art contemporain » et « Hong Kong » – aient d’avantage à nous dire que les simples équations marchandes un peu vulgaires qui enferment trop souvent les discussions loin des préoccupations publiques et citoyennes qui pourtant sont en jeu, autant dans l’art en général que dans l’avenir de Hong Kong.