RI2013145 Art. Les défis anthropologiques de la robotique personnelle
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Résumé
Les occasions de dialogue entre les sciences appliquées et les sciences humaines sont assez rares, dès lors que l’on touche aux présupposés théoriques sur la base desquels se sont constituées nos disciplines respectives. Or, dans la mesure où elle s’inscrit, historiquement, dans un jeu spéculaire avec l’humain, la figure du robot invite naturellement à renouveler et à renforcer ce type de dialogue. C’est à n’en pas douter encore plus vrai de la robotique personnelle ou collaborative – la cobotique –, objet de cet article, qui constitue actuellement l’une des voies de recherche les plus fécondes en robotique (2). Le fait que ces objets doivent agir dans la proximité des êtres humains, dans leur environnement quotidien et intime, ouvre un champ immense de questionnements qui n’entre pas traditionnellement dans celui de l’ingénierie. En replaçant ces objets dans le cadre anthropologique et sociologique où ils prennent sens, je propose d’identifier quelques-uns des défis aussi bien pratiques qu’épistémologiques, auxquels renvoie la perspective de leur développement à l’échelle industrielle.