L'évaluation constitue un processus visant à effectuer une représentation de la situation. Les biais font que cette représentation est profondément dénaturée car elle dépend des critères employés mais surtout de la classification de ces critères entre eux. Placés dans les mains d'élus - tous les élus scientifiques appartiennent à une formation politique - inconsciemment l'évaluation placera en tête les appartenances politiques. L'évaluation procéde alors comme les camps de concentration autrefois : elles font un tri entre le bon grain et l'ivraie. Il en résulte que l'évaluation n'a de justificatif que dans la mesure où elle constitue une source d'information permettant aux unités évaluées de disposer d'une comparaison leur permettant de comprendre leurs insuffisances et de les rectifier.
Mots clés: évaluation, Ranking, pouvoir, subjectivité.
L’exemple d’une Société d’Économie Mixte d’aménagement foncier présente un cas de fraude négligé par la littérature : la fraude s’y est répandue, peu à peu, du sommet vers la base par imitation et addiction, en une collusion tacite. La littérature s’était plutôt intéressée, en effet, aux manoeuvres illicites aux yeux du dirigeant ou interdites par le législateur. Mais elle n’avait pas modélisé le processus par lequel la fraude se constitue, se développe et trouve un terme. En s’appuyant sur le cas de cette SEM, nous proposons un modèle de diffusion de la fraude et nous discutons de sa possible généralisation, tout en analysant la pertinence des mesures traditionnelles de lutte contre la fraude.