Le crédit inter-entreprises dans l’artisanat est mal connu. L’historien ne dispose, pour l’essentiel, que de quelques enquêtes menées notamment par le Plan et celles-ci ne concernent que le financement des investissements. La modernisation des équipements est un enjeu fort d’un artisanat en crise et en mutation dans les années 1950 et 1960. Les observateurs se sont alors inquiétés de l’importance et des conditions des prêts accordés par les fournisseurs. En réalité, ce type de crédit reste secondaire dans le financement de l’artisanat. L’article émet l’hypothèse que cette faiblesse a pu poser problème dans un contexte d’accès restreint au crédit bancaire.